Le chou-fleur

Souvent détesté des enfants et mal-aimé des grands, le chou-fleur est souvent caché dans un gratin de béchamel. Même si la sauce béchamel est toute à fait réalisable et délicieuse à indice glycémique bas (recette accessible en cliquant ici), il est dommage de ne consommer le chou-fleur que de cette manière, voire même de ne jamais en manger, tant il est bon pour la Santé.

Les chou-fleur que nous trouvons sur les étals viennent de Bretagne (climat doux en hiver) et du Nord, où il est cultivé de façon manuelle. Nous aurons la chance de les trouver toute l’année car en Bretagne il sera cultivé dès l’automne et jusqu’au Printemps puis le Nord de la France prend le relais pour produire des variétés d’été de Juin à Octobre. Mais la Manche, la Provence et l’Aquitaine nous offrent aussi de beaux chou-fleur.
On trouve sur les étals de nombreuses variétés de choux-fleurs selon la saison. Le plus souvent blancs, ils peuvent aussi arborer des teintes vertes, violettes ou orangées.

C’est donc toute l’année que le chou-fleur n’a pas fini de surprendre : pour les piques niques ou les apéritifs d’été, on l’apprécie cru à picorer ou en taboulé, ou durant les soirées d’hiver, en velouté, cuit au four avec des épices, ou encore mijoté à la sauce tomate, voire même toute l’année en … pizza ! … le chou-fleur a plus d’un tour dans son sac !

Pour pouvoir le conserver quelques jours dans le bac à légumes du réfrégirateur, il est important de l’acheter bien frais. Les fleurettes doivent être bien blanches, sans taches et très serrées. Les feuilles doivent être fermes et de couleur vert pâle et la coupe doit être nette et verte.

Le chou-fleur est un atout Santé :

  • Il est riche en vitamines K,  C (une portion de 200g cuit couvre presque les besoins quotidiens en vitamine C) et en vitamines B
  • Il regorge de fibres
  • Il est riche en protéines
  • Il possède des minéraux de façon non négligeable : phosphore, potassium et magnésium et des oligo-éléments: sélénium et iode
  • La consommation régulière de légumes de la famille des crucifères (chou-fleur, brocoli, radis, cresson, roquette, navets, et toutes les variétés de chou), contiennent une famille de substances anti-cancer appelées « glucosinolates », qui contribuerait fortement à diminuer le risque de cancers digestifs, ceux du poumon, et peut-être ceux du sein. Certaines études parlent même d’une diminution nette du risque de cancers de la prostate (40%) chez les hommes qui consomment du chou-fleur au moins une fois par semaine.
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Confiture, miel et pâte à tartiner du petit déjeuner

La confiture :

On sait que la confiture, qu’elle soit faite maison ou du commerce, c’est 50% de fruits et 50% de sucre. Si l’on tient compte du sucre des fruits, cela fait presque 10g de sucre dans une cuillère de confiture de 15g (soit plus d’un morceau de sucre). C’est à dire beaucoup de sucre et d’énergie pour peu de nutriments intéressants pour la Santé. Les versions allégées diminuent seulement de 10% ce taux de sucre, qui reste encore beaucoup trop important. La marmelade d’orange ne vous apportera pas plus car elle contient encore moins de fruits.
Certes la confiture peut être une petite douceur matinale à vos yeux mais c’est surtout ce qu’appelle Angélique Houlbert, des calories vides, dont il est plus intéressant de se passer au quotidien et de garder ceci pour des petits-déjeuners plus occasionnels.
Il existe des alternatives à la confiture : en cliquant ici, vous aurez accès à une recette de graines de chia mélangées à des fruits rouges qui a tout à fait l’aspect d’une confiture.
Dans la rayons bio, on peut trouver de la « confitures » sans sucre ajouté, élaborée à base de fruits, de jus de pommes et de pectine (sans fructose en poudre ajouté). Ces « confitures »peuvent  également être une solution pour les  tartines. Peut-être pas la meilleure car cela entretient le goût pour le sucré mais c’est totalement acceptable pour remplacer la vraie confiture sucrée.

Le miel :

Le miel, en fine couche sur une tartine, peut être une alternative plus intéressante à la confiture car malgré son taux de sucre, il possède d’autres vertus.
Le miel est un véritable trésor de la nature. Il a un indice glycémique moyen (IG=55) mais apporte des vitamines, des minéraux, des acides aminés, des antioxydants et autres substances aromatiques dont on ne connait peut-être pas encore toutes les vertus sur l’organisme. Il est constitué de différents sucres mais plus il est riche en fructose, plus il est liquide et son indice glycémique sera donc plus bas, c’est le cas du miel d’acacia. À l’inverse, plus il est riche en glucose, plus il a tendance à se cristalliser et son ig sera plus élevé. Le pouvoir sucrant du miel est 1,3 fois plus élevé que celui du saccharose, il peut donc être utilise en pâtisseries pour s’économiser 192 calories (100g de sucre peuvent être remplacés par 65g de miel). Il est important de choisir un vrai miel artisanal local, au risque de se retrouver avec une sorte de « faux miel », cet aliment faisant souvent l’objet de fraudes notamment par ajout de sucre, le dénaturant complètement en le transformant en bombe glycémique (par l’ajout de sirops de sucre néfastes à la Santé). Une législation dans l’étiquetage devrait être imposer prochainement.

La pâte à tartiner :

Combien y a t-il de sucre et de gras dans le fameux Nutella?
Sur l’étiquette de celui-ci, on n’apprend finalement que peu de choses:
  • Sucre
  • Huile de palme
  • 13% de noisettes
  • 7,4% de cacao maigre
  • 6,6% de lait écrémé en poudre
  • Lactosérum en poudre
  • Lécithine de soja
  • Vanilline 
Ainsi: 13 + 7,4 + 6,6 = 27%
Hors 100 – 27 = 73%
D’accord, je suis presque prête pour participer aux chiffres et aux lettres…. Mais ma question est de savoir comment ces 73% sont répartis entre le sucre et l’huile de palme ? Dans une de ses chroniques, Angélique Houlbert, parle de 90 morceaux de sucre dans le pot familial de 950g
On peut trouver dans d’autres marques des pâtes à tartiner contenant beaucoup plus de noisettes mais malgré toutes mes recherches, je n’en ai pas trouvé qui allient à la fois bonne teneur de noisettes, peu de sucre, pas trop de gras et bon gras (l’huile de palme est parfois remplacée par des huiles qui ne sont pas meilleures pour la santé) et pas d’arômes artificiels ni conservateurs ni émulsifiants. Ce qui signifie que rien ne vaut une pâte à tartiner faite maison! En cliquant ici, vous accéderez à une recette de pâte à tartiner ayant une teneur en noisettes de 50%.
Les purées d’oléagineux :

Elles sont parfaites à étaler sur les tartines, car fournissent en plus des fibres et des protéines, à condition qu’elles soient sans sucre ajouté, et à base de noix de cajou, sésame, amandes, noisettes, cacahuètes, ou pistaches.

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Les sauces tomates

Avez-vous déjà jeté un coup d’oeil aux sauces tomates trouvées dans les rayons des supermarchés ?

On peut y trouver des tomates bien sûr mais aussi :

 

  • du sucre,
  • de l’amidon de maïs (du sucre encore) ou amidon modifié
  • de l’huile certes mais de tournesol (aie aie aie les omega 6)
  • du vin blanc
  • et parfois même de la farine de blé
  • j’ai même trouvé de l’Edam (lait et colorant rocou) pour la sauce tomate cuisinée aux petits légumes Panzani…
  • Et bien sur des conservateurs ….

Quelques chiffres :

Sauce tomate Zapetti: 6,5g de sucre pour 100g
Sauce tomate cuisinée Heinz: 8,3g de sucre pour 100g
Sauce tomate Jardin Bio: 11,5g de sucre pour 100g
Sauce tomates Bio Village: 6g de sucre pour 100g
Sauce Tradizioni d’Italia: 4,9g de sucre pour 100g
Sauce tomate Barilla: 6,1g de sucre pour 100g
Sauce tomate cuisinée Panzani légumes: 8,1g de sucre pour 100g
Ainsi, on peut retrouver au minimum 2 morceaux de sucre dans une sauce tomate!

Question goût et liste des ingrédients, mais aussi pour la simplicité de réalisation, je n’ai plus jamais acheté de sauce tomate industrielle depuis que je réalise une recette faisable avec des tomates concassées en conserve l’hiver (les choisir bio d’Italie ou du sud de la France, n’en sera que mieux) ou des bonnes tomates fraiches qui sentent bon le soleil de Provence en été.
Vous trouverez cette recette en cliquant ici.

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Les applications internet pour scanner les aliments (Yuka, Open Food Facts)

Les applications internet pour scanner les aliments (Yuka)
Ces applications nous permettent de voir qu’il y a une véritable prise de conscience de la part du consommateur qui a envie de manger mieux. Pour cette raison, ces applications sont parfaites mais malheureusement, cela signifie que l’on veut trouver de bons produits industriels… C’est là que ça se complique… Il n’y a pas de « bons » produits industriels. Les bons produits transformés sont ceux fabriqués soi-même partir de produits bruts locaux et de saison (et bio si possible). Ils contiennent alors le moins d’ingrédients possible et seront bien différents d’une saison à l’autre pour nous apporter les nutriments, minéraux et vitamines dont nous avons besoin à ce moment là de l’année. Les critères choisies par ces applications pour juger un produit oublient quelques points clefs. Ils se basent sur la présence ou non de certains additifs et sur la quantité de fibres, de sucre, de sel, le taux d’acides gras saturés (…) ce qui est certes déjà bien, mais malheureusement pas sur leur qualité, ce qui serait nettement mieux, permettant de choisir des produits à la densité nutritionnelle élevée et à bon équilibre d’acides gras.
Il serait judicieux aussi de prendre en compte l’impact des emballages alimentaires pouvant contaminer le produit et l’impact écologique du produit.
Ce qui est certain, c’est qu’un produit ayant un avis négatif sur Yuka est vraiment à éviter, en revanche méfiez-vous des produits bien notés

Voici un petit exemple de pain de mie d’une grande marque noté excellent 78/100 sur Yuka:
On peut lire sur l’emballage : 7 céréales et sans huile de palme, avec un packaging vert style bio/nature.
Voici la composition: Farine de blé 40%, eau, farine de maïs 6%, farine de seigle 4,1%, graines de tournesol 4,1%, sucre (glucides 41,2g aux 100g, dont sucres 5g aux 100g), gluten de blé, graines de soja toastées 2,4%, huile de colza, graines de lin 1,6%, arôme (contient alcool), levain de seigle déshydraté dévitalisé, sel (1,13g aux 100g), farine d’épeautre 0,7%, farine d’orge 0,7%, farine de riz 0,7%, farine d’avoine 0,7%, germe de blé 0,7%, son de blé 0,7%, levure, vinaigre, extrait d’acérola.
Voici ce que serait une analyse complète:

  • Ne pas se laisser impressionner par la mention « sans huile de palme », celle ci, hormis les problèmes écologiques n’est pas si catastrophique d’un point de vue nutritionnel, ni même par le mention « 7 céréales » qui peut faire penser à un produit sain », et encore moins par la couleur verte! a reste un produit purement industriel.
  • La liste d’ingrédients est longue ce qui est déjà pas super.
  • Les farines ne sont pas complètes donc ce sont des farines raffinées dépourvues de nutriments importants et de fibres.
  • L’Huile de colza n’est pas suivie de la mention « vierge » ni « première pression à froid ». Elle est donc obtenue par des solvants et à très haute température. L’industriel met en avant qu’il n’y a pas d’huile de palme mais hormis les problèmes écologiques celle-ci n’est pas si catastrophique d’un point de vue nutritionnel et sûrement moins qu’une huile non vierge ni pressée à froid.
  • La teneur en sel n’ets pas négligeable : plus d’1g au 100g.
  • Le mot arôme n’a pas de suffixe qualitatif ce qui veut dire qu’il est artificiel.
  • Les graines de lin pourraient être une bonne idée mais non moulues elles ont nettement moins d’intérêts.
  • Les graines de tournesol ne sont pas un atout dans ce pain de mie, n’étant pas totalement équilibrées en termes d’acides gras
  • L’ajout de germe de blé riche en nutriments peut être plutôt positif mais ici le pourcentage est vraiment faible.
  • Le point positif est la fermentation à base de levain (et non de levures).
  • Le son de blé est là pour compenser le fait que les farines ne soient pas complètes.
  • La quantité de sucre n’est pas dramatique (5g aux 100 g)  si on considère que l’on ne mange qu’une portion raisonnable (30 g )

Après analyse de la sorte, ce pain de mie ne peut pas être classé « excellent ».

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Les additifs alimentaires, E …

L’additif peut être parfois « utlile » pour la conservation et pour limiter le développement de bactéries et de moisissures.
Par exemple, l’acide acétique (E260), l’acide lactique (E270), le dioxyde de carbone (E290), l’acide ascorbique (E300) et l’acide citrique (E330).

Les autres servent à améliorer la conservation, le goût, la couleur, l’aspect du produit ou même masquer parfois la piètre qualité des matières premières par l’ajout d’une substance quelle soit naturelle ou synthétique.
Il existe 3 livres sur les additifs alimentaires afin de savoir ce que sont la plupart des ingrédients cités sur les emballages.

  • Corinne Gouget a écrit « le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner » aux éditions Chariot d’or.
  • Marie-Laure André est l’auteur « des additifs alimentaires un danger méconnu », aux éditions Jouvence.
  • Les éditions Larousse ont  sorti « le guide des additifs alimentaires ».                               

Ainsi, on peut classer ces additifs en 3 catégories : « acceptables », « douteux » et « sur la sellette ». Voici une liste des additifs acceptables, tous les autres, n’apparaissant pas dans cette liste, sont donc douteux ou sur la sellette.
Ceux qui présentent un « * »  sont des additifs autorisés dans la règlementation bio.

E100 Curcumine
E101 Riboflavine
E140 Chlorophylle
E160c Extrait de paprika
E161 Xanthophylles
E170 Carbonate de calcium*
E297 Acide fumarique
E300 Acide ascorbique, vitamine C*
E301 Ascorbate de sodium*
E302 Ascorbate de calcium
E304 Palmitate & stearate d’ascorbyle
E306 Tocopherols*
E307 Alpha tocopherol
E308 Gamma-tocopherol
E309 Delta-tocopherol
E322 Lecithines
E330 Acide citrique*
E331 Citrate de sodium*
E332 Citrate de potassium
E333 Citrates de calcium*
E334 Acide tartrique*
E335 Tartrate de sodium*
E336 Tartrate de potassium*
E337 Tartrate de sodium et potassium
E350 -351 Malates
E392 Extrait de romarin*
E400 Acide alginique*
E401 Alginate de sodium*
E402 Alginate de potassium*
E403 Alginate d’ammonium
E404 Alginate de calcium
E417 Gomme tara
E418 Gomme gellane
E440 Pectines*
E464 Hydroxypropy- lmethylcellulose*
E470 Sels d’acides gras
E481 -E482 Lactylates
E483 Tartrate de stéaryle
E500 -E504 Carbonates*
E528 Hydroxyde de magnesium
E551 Dioxyde de silicium*
E558 Bentonite
E570 Acide stearique
 E574 -E579 Gluconates
E585 Lactate ferreux
E901 Cire d’abeille
E902 Cire de candelilla
E903 Cire de carnauba
E920 L-cystéine
E938 Argon*
E939 Helium
E941 Azote*
E944 Propane
E948 Oxygene*
E949 Hydrogene
E959 Dihydrocalcone de néohespéridine
E1103 Invertase

Article réalisé à partir de plusieurs recherches ainsi que grâce à la formation nutrition de Angélique Houlbert et Julien Venesson.

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Les compotes industrielles

Nous avons tous déjà acheté des compotes industrielles, mais le côté pratique et rapide est-il suffisant pour les acheter?
Malgré cette image saine de la compote et comme toujours avec les produits industriels, ne vous laissez pas berner par les belles images de fruits sur la carton d’emballage. Avez-vous déjà regardé les teneurs en fruits ? La réponse à la question est probablement non car justement, les industriels ne vont pas mettre ceci en avant. Mais s’il n’y a pas 100% de fruits, quel est l’autre ingrédient ? Le sucre, bien-sûr ! On trouve des compotes industrielles allant de plus de 80 à 100% de fruits.

Comparons quelques compotes de pommes nature trouvées dans les rayons de supermarchés. Rappelez-vous l’article sur le déchiffrages des étiquettes (vous pouvez y avoir accès en cliquant ici) : la ligne «glucides» du tableau nutritionnel désigne le nombre de grammes de glucides (amidons + sucres) contenus dans le produit.  Et la ligne « dont sucres » (avec un S) regroupe le sucre de table (saccharose ajouté par exemple par les industriels), le fructose (sucre des fruits), le lactose (sucre du lait) et également la molécule de glucose.

  • Nos régions ont du talent Compote Pomme : 24g de sucres pour 100g
  • Pomme nature Andros : 20g de sucres pour 100g
  • Marque repère Douceur du verger Pomme : 17g de sucres pour 100g
  • Pom’Potes Materne Pomme : 14,4g de sucres pour 100g
  • Marque repère Douceur du verger Pomme Allégé en sucre: 14,1g de sucres pour 100g
  • Andros Pommes allégé en sucres : 14g de sucres pour 100g
  • Purée de fruits Charles et Alice Sans sucre ajouté : 11g de sucres pour 100g
  • Marque repère Bio Village Pomme Sans sure ajouté : 11g de sucres pour 100g
  • Marque repère Douceur du verger Pomme Sans sucres ajoutés: 11g de sucres pour 100g

Ce sont mes yeux ? Voyez-vous, vous aussi quelques aberrations ? Je suis en train de voir que dans les compotes industrielles, il y a entre 2,5 et 4 morceaux de sucre par pot de compote ? Waoowww !
Mais autre chose me choque …. Finalement la mention « allégé en sucre » à 14,1g de sucre pour 100g est très peu allégée puisqu’on retrouve des compotes classiques à 14,4g de sucre pour 100g.

Quand on sait que l’intérêt de la compote est, peut être, de manger des desserts ou des collations raisonnables, vu comme ceci, on est peut-être loin de ce but avec les compotes industrielles. De plus, il est dommage de s’habituer au goût sucré et d’entretenir cette appétence. Il faudrait plutôt s’habituer ainsi qu’habituer les enfants à se passer volontiers du goût sucré, ce qui est impossible avec ces compotes.

En réalité le mention « Allégé en sucre » signifie que la compote compte 30% de sucre en moins que dans la la version classique mais comme on vient de le voir, les surprises arrivent !

Le SANS SUXRE AJOUTE : la fausse bonne idée
Concernant la mention « Sans sucre ajouté », dans ce cas effectivement, aucun sucre n’a été ajouté et on ne trouve que le sucre des fruits, appelé fructose. Les versions « sans sucre ajouté » peuvent s’appeler aussi « purée de fruits ». Il est bien évident que c’est cette version là qu’il faut acheter lorsque vous avez besoin de vous DÉPANNER avec les versions industrielles.
Pourquoi je dis dépanner ? S’il n’y a pas de sucre c’est bon, non ? Malheureusement ce n’est pas aussi simple.
Normalement, dans le fruit que l’on croque avec la peau (issus de l’agriculture biologique), le fructose est dans une matrice de fibres. Il se libère alors doucement et arrive donc lentement au foie qui peut, dans ce cas, le gérer sans problème.

Mais les compotes industrielles sont ultra mixées, on n’y retrouve plus du tout de fibres et pour la plupart, les fruits sont épluchés. Le fructose arrive alors en masse et rapidement dans le foie qui ne sera alors pas capable de gérer cet excès de fructose arrivant comme un ras de marée. Le fructose sera alors transformé en graisse dans le foie et sera transporté dans le sang sous forme de triglycérides.

Autre point négatif, le fructose torpille complètement les sensations de faim et de satiété. Cela perturbe les messages qui arrivent à l’hypothalamus. C’est une petite glande dans le cerveau qui gère entre autre, le comportement alimentaire, le stockage et la dépense d’énergie. 

La compote n’est donc pas la meilleure solution pour une satiété durable, un fruit frais entier à mastiquer le sera davantage. Par l’absence de mastication, le cerveau ne saura pas qu’on est en train de manger. Ceci est accentué avec les gourdes que les enfants avalent très rapidement et donc digérées très rapidement.

Il n’y a pas, dans la compote, la même teneur en nutriments que dans la version à croquer car les fruits sont chauffés. Il y a donc moins de vitamine C. De plus, les fruits étant épluchés en général, on perd énormément de fibres et donc la compote comptera moins d’antioxydants protecteurs.

Les gourdes en plastique ont également un impact écologique … une gourde par goûter représente 4kg de déchets par an.

Le dernier problème de ces compotes est de ne pas consommer de fruits de saison, pourtant c’est meilleur pour nous et pour la planète ! Manger des fruits et des légumes de saison permet également de répondre aux besoins nutritionnels du moment. 

C’est pour toutes ces raisons que je vous parle bien de « dépannage » lors de l’achat de ces compotes industrielles. En revanche, il y a une règle à respecter : ne JAMAIS associer au goûter: compote industrielle + jus de fruits. Ceci représenterai un véritable tsunamie de fructose au niveau du foie !

Ceci étant, même si un fruit à croquer reste l’idéal, si vous (ou votre enfant), préférez les compotes ou fruits cuits, chauds en collation, la solution est de la faire soi-même en respectant quelques règles.

  • Utiliser des fruits de saison, locaux. Quand les fruits et les légumes sont cueillis au bon moment, à bonne maturité et à la bonne saison, le goût et les vitamines sont au rendez-vous.
  • si possible choisir des fruits bio car il est préférable de laisser la peau pour les cuire. 
  • Ne rajouter aucun sucre mais plutôt des épices : cannelle, vanille, badiane, clou de girofle, cardamome, fève Tonka …
  • Couper les fruits en gros morceaux.
  • Cuire les fruits à feu très doux pour ne pas les surchauffer et donc les dénaturer.
  • Ne pas les mixer à la fin de la cuisson pour garder la mastication. Et pour rajouter de la mastication, on peut déguster ces fruits cuits en rajoutant dessus, tel un crumble, des oléagineux grossièrement concassés.

On ne peut pas faire plus simple comme recette alors prenez l’habitude de les faire maison ! Vous allez me dire que dans une telle version vos enfants ne les mangeront jamais. Probablement qu’au début, ils vont être perturbés par ce goût mais laissez leur le temps de quitter leurs habitudes. Bien évidement, pour les tous petits ou les personnes âgées qui ne peuvent pas faire autrement, on garde les versions ultra mixées et sans oléagineux.

Dans une casserole (ou dans le Varoma du Thermomix), faire compoter à feu très doux de gros morceaux de fruits non épluchés si possible + des épices aux choix : cannelle, étoile de badiane, poudre de vanille, clou de girofle, graines de cardamome, fève Tonka …

Laisser refroidir et servir tiède ou froid après un passage au frigo et saupoudré d’oléagineux grossièrement concassés (Amandes, Noisettes, Pignons de pin, Pistache, Noix de Grenoble, de Pécan, de Cajou, d’Amazonie, de Macadamia, Graines de Tournesol, de Courge, de Chia, de Sésame, de Lin), façon crumble.

 

Article réalisé grâce à la vidéo d’Angélique Houlbert « Comment choisir les compotes ».

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