Comme un yaourt de coco

Adorant le goût de la noix de coco et la texture des yaourts, depuis quelques temps j’avais très envie de mêler les 2 : un yaourt de noix de coco.
Les acides gras de la coco sont des des acides gras à chaînes moyennes. Ils n’ont pas les méfaits des acides gras à chaînes longues.
Il est possible de consommer ces yaourts végétaux (non végan) de coco fait maison (tel que décrit ci-dessous) une fois par jour, s’ils sont pris le matin à jeun. Les probiotiques (Bioprotus 7000 non végan) ajouté sont très fragiles et ne supportent pas l’acidité. A jeun, ils passeront alors rapidement l’estomac et ne seront donc pas détruits par l’acide chlorhydrique sécrétée au niveau de la paroi de l’estomac.

Dans le commerce, beaucoup de marques se mettent à proposer ces yaourts végétaux de coco. J’en ai analysé pas loin de 15, dans le bio et dans le conventionnel (Provamel , Panier de Yoplait, Alpro, Good goût, Andros, Charles et Alice, Les petites pouces, La coop coco, Sojasun, Nature green, Algues Marinoe, Ya, Danoval, Coyo, Harvest Moon, Abbot Kinney’s). Malheureusement rien ne m’a vraiment séduit : soit la lecture des ingrédients qui les composent m’a effrayée, soit le prix était très élevé lorsque la composition était parfaite (jusqu’à 2,50€ le yaourt … Soit un budget de 75€ par mois par personne à raison d’un yaourt par jour ….)

Il faut vraiment se méfier des belles phrases sur les emballages : « végétal », « healthy », « vegan », sans gluten, sans lactose …. tout ceci est certes vrai mais certains deviennent un véritable apport en glucides par les amidons, le tapioca, la fécule de pomme de terre, le sucre, le sirop de riz, la maltodextrine, la farine, les fruits, les jus de fruits, le concentré de jus de fruits, les purées de fruits …
Pour reconnaitre les différents noms que peut prendre le sucre dans les listes d’ingrédients je vous conseille de cliquer ici.

Certains contiennent aussi des additifs controversés, du soja, du sel, des huiles, des stabilisants, des arômes, des correcteurs d’acidité, du cacao, des épices .. Bref, voilà pourquoi il est très important de savoir déchiffrer les étiquettes. Vous accéderez au guide en cliquant ici.

Entre la composition médiocre ou le prix trop élevé, nous revenons toujours au même point : pourquoi ne pas les faire soi-même. Par chance, je suis tombée sur le blog de Megalowfood qui nous donne une recette de yaourt de coco. Seul bémol pour moi : l’utilisation de ferments de la marque Alsa…. Pourquoi pas, mais personnellement cela ne m’attire pas trop. En lisant les commentaires sur son blog, j’ai vu qu’elle proposait, sans avoir testé, l’utilisation de ferments microbiotiques et fibres se trouvant en pharmacie sous le nom de Bioprotus 7000 (non Végan) du laboratoire Carrare ((7 milliards de ferments microbiotiques). Sans ferments lactiques, le yaourt n’est pas yaourt : le lait de coco reste sous forme de lait (ils sont donc responsable de la fermeté) et la préparation ne prend pas le goût acidulé que l’on retrouve dans les yaourts.

Les faire soit même est certainement la solution. Il est à noté que les probiotiques (Bioprotus 7000) ajouté, en plus d’être très fragiles à l’acidité (comme expliqué ci-dessus), sont également très fragiles à la chaleur. Lorsque la température de fermentation se situe autour de 45 degrés  le yaourt devient un peu trop acide en goût. Au delà de 46 degrés, les bactéries meurent, le mélange ne peut alors pas se transformer en yaourt. Il faudra trouver donc une yaourtière ne dépassant pas les 42 degrés. Certains ont peut-être essayé de faire des yaourts dans leur four si celui-ci possède un mode à très faible température, mais je ne peux pas me permettre de conseiller ceci, n’ayant jamais essayé.
La recette nécessite aussi l’utilisation d’un blender.
Ce la revient à moins de 1€ le yaourt (800 ml de creme de coco bio = 5,8€, Agar agar 8g = 0,45€, Bioprotus 7000 1 sachet = 1,39€. La fournée de 8 yaourts = 7,64€, soit 0,95€ le yaourt).

J’ai suivi les explications de Megalowfood à la lettre et le résultat est parfait ! Bien sûr, il faut aimer le goût de la noix de coco !
Il ne faut pas négliger le choix des ingrédients. Il est primordial d’utiliser du lait ou de la crème de coco en conserve à 80% de chair de coco et n’ayant aucun autre additif que la gomme de guar ou de xanthane. Cela se trouve facilement en magasins bio. Le lait de coco en brique ou en bouteille semble contenir beaucoup moins de chair de coco. D’ailleurs, lorsque l’on ouvre une conserve de lait de coco, il est facile de récupérer cette chair à la cuillère, ce n’est pas le cas avec les briques.

La gelée d’agar-agar : 
Dans une casserole : faire bouillir 250 ml d’eau de source ou minérale. Dès que l’ebullition apparait ajouter très rapidement 8g d’agar-agar et fouettez immédiatement et rapidement pendant 30 secondes. Puis enlever la casserole du feu et y verser à nouveau 250 ml d’eau de source ou minérale. Bien mélanger et verser la préparation dans un bol / saladier. 
Laisser refroidir puis placer au frigo 1 bonne heure. La préparation va se figer comme une gelée. 

Le Yaourt
Dans un blender : 800 ml de lait ou de crème de coco en conserve à 80% de chair de coco et n’ayant aucun autre additif que la gomme de guar ou de xanthane + 1 sachet de 5g de ferments microbiotiques et fibres Bioprotus 7000 du laboratoire Carrare + gelée d’agar-agar coupée en cubes.  
Il est tout à fait possible de rajouter des épices (vanille, tonna, cannelle …), du cacao 100%, ou tout ce que vous donne envie du moment que cela reste à indice glycémique bas. 
Mixer 2 minutes en faisant des pauses régulières pour ne pas chauffer la préparation. Le mélange doit être bien lisse et homogène. Au Thermomix : 4 fois 30 Sec / Vit 10, et bien racler le bol et le couvercle à l’aide de la spatule entre chaque mixage de 30 Sec. 

Fermentation
Verser le mélange dans 8 pots en verre, préalablement lavés et rincés à l’eau bouillante et séchés à l’essuie-tout ou bien stérilisés au préalable. Les pots doivent être refroidis au moment où on verse la préparation, au risque de tuer les ferments.
Placer les pots sans leur couvercle dans la yaourtière et laisser fermenter 8h. Plus on laisse fermenter, plus le yaourt devient acidulé. Au TM6 : Mettre 250g d’eau dans le bol + 30g de jus de citron. Placer le couvercle puis le Varoma contenant les 8 pots de yaourt sans leur couvercle. Poser le couvercle du Varoma et démarrer le mode Cuisson longue 8h / 40 degrés.

A la fin du cycle, laisser les yaourts refroidir puis les placer au frigo pour au moins 3 heures. Ils vont continuer à se figer. Si vous aimer l’aspect brassé, il vous suffira de leur donner quelques tours de cuillère avant de les déguster.

Le yaourts se conservent au frais 5 jours.

Varier les plaisirs à jeun au petit déjeuner en les dégustant nature, avec des épices, du cacao 100% sans sucre ajouté, des chips de coco, du granola maison, des fruits frais, du miel d’acacia d’un apiculteur local, un peu de sucre de coco … 

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3 commentaires

  1. Bonsoir
    Pourquoi êtes vous contre les fermentación Alsa spécial yaourts ???
    Hier soir je m en suis fait avec du lait de soja a8%et le ferment alsa ?parfait de goût et de texture

    1. Bonsoir, je ne doute pas que la texture et le goût soient parfaits. En revanche, je préfère prendre un mélange de ferments provenant de 7 souches, surement de meilleure qualité et associés à des fibres ce qui est bénéfique à notre flore . Sans compter que les ferments Alsa contiennent de la maltodextrine et du sucre …
      j’espère avoir répondu à votre question.
      Bonne soirée
      Audrey

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