Fondue de poireaux

La fondue de poireaux n’est pas l’accompagnement le plus gourmand de nos repas mais il est très pratique ! Il ne nécessite aucune préparation au préalable de légumes et très peu de surveillance à la cuisson.

Réalisable presque toute l’année en fonction de la variété de poireaux. On distingue le poireaux d’automne et d’hiver du poireaux primeur de printemps.
Dans le sud de la France, on récolte le poireau d’automne dès le mois d’octobre jusqu’aux premières gelées.
Puis, vient le gros poireaux d’hiver qui se récolte toute la saison.
Au printemps (Mai à début juillet), dans le Val de Loire, on trouve le poireau primeur, fin et petite taille.
Avec un peu (beaucoup) de chance, en tout début de printemps, vous pouvez trouver sur les étals également le « poireau baguette », mais dans ce cas, la fondue, n’est absolument pas la bonne solution. Il mérite une délicate cuisson vapeur et une vinaigrette bien savoureuse.

Au marché, choisissez des poireaux avec un feuillage de couleur bien soutenue, bien dressé et ferme.
Et surtout chassez cette idée reçue que les fins sont meilleurs que le gros. Les poireaux assez gros sont aussi tendres que les fins.
Feuilles vertes coupées, le poireau se garde jusqu’à 5 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur.

La fondue de poireaux peut être dégustée telle quelle ou se retrouver dans des galettes complètes, des oeufs cocottes, dans une quiche ou encore à l’intérieur d’une omelette. Peut-être même que votre créativité vous amènera à explorer d’autres pistes.

Couper la partie dure poireaux. Attention les poireaux réduisent énormément à la cuisson : compter environ 6 beau poireaux pour 4 personnes (800g).

Couper les poireaux en 2 dans le sens de la longueur puis en rondelles. Il est préférable de les rincer dans une passoire pour retirer la terre.

Dans une grande poêle mettre de l’huile d’olive. Faire chauffer.

Ajouter les rondelles de poireaux + Sel + Poivre + muscade râpée. Couvrir, remuer de temps en temps et laisser cuire 10/15 minutes en fonction de la consistance souhaitée. 

Il est possible de rajouter 2 cuillères à soupe de crème fraiche ou crème végétale pour un rendu très onctueux, mais cela reste facultatif.

Au thermomix:
Couper la partie dure poireaux. Attention les poireaux réduisent énormément à la cuisson : compter environ 6 beau poireaux pour 4 personnes (800g).
Couper les poireaux en tronçons. Il est préférable de les rincer dans une passoire pour retirer la terre.
Dans le bol : 400g de poireaux en tronçons. 5 Sec / Vit 5. Réserver. Procéder de la même façons avec les 400 autres grammes. Rajouter les 400g de poireaux hachés réservés + 2 cuillères à soupe d’huile d’olive + Sel + Poivre + muscade râpée. 20 Min / Varoma / Sens inverse / Spatule en bois.
De façon facultative : + 2 cuillères à soupe de crème fraiche ou crème végétale (pour un rendu très onctueux). 1 Min / 100°/ Sens inverse/ Vit 1.

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Le chou-fleur

Souvent détesté des enfants et mal-aimé des grands, le chou-fleur est souvent caché dans un gratin de béchamel. Même si la sauce béchamel est toute à fait réalisable et délicieuse à indice glycémique bas (recette accessible en cliquant ici), il est dommage de ne consommer le chou-fleur que de cette manière, voire même de ne jamais en manger, tant il est bon pour la Santé.

Les chou-fleur que nous trouvons sur les étals viennent de Bretagne (climat doux en hiver) et du Nord, où il est cultivé de façon manuelle. Nous aurons la chance de les trouver toute l’année car en Bretagne il sera cultivé dès l’automne et jusqu’au Printemps puis le Nord de la France prend le relais pour produire des variétés d’été de Juin à Octobre. Mais la Manche, la Provence et l’Aquitaine nous offrent aussi de beaux chou-fleur.
On trouve sur les étals de nombreuses variétés de choux-fleurs selon la saison. Le plus souvent blancs, ils peuvent aussi arborer des teintes vertes, violettes ou orangées.

C’est donc toute l’année que le chou-fleur n’a pas fini de surprendre : pour les piques niques ou les apéritifs d’été, on l’apprécie cru à picorer ou en taboulé, ou durant les soirées d’hiver, en velouté, cuit au four avec des épices, ou encore mijoté à la sauce tomate, voire même toute l’année en … pizza ! … le chou-fleur a plus d’un tour dans son sac !

Pour pouvoir le conserver quelques jours dans le bac à légumes du réfrégirateur, il est important de l’acheter bien frais. Les fleurettes doivent être bien blanches, sans taches et très serrées. Les feuilles doivent être fermes et de couleur vert pâle et la coupe doit être nette et verte.

Le chou-fleur est un atout Santé :

  • Il est riche en vitamines K,  C (une portion de 200g cuit couvre presque les besoins quotidiens en vitamine C) et en vitamines B
  • Il regorge de fibres
  • Il est riche en protéines
  • Il possède des minéraux de façon non négligeable : phosphore, potassium et magnésium et des oligo-éléments: sélénium et iode
  • La consommation régulière de légumes de la famille des crucifères (chou-fleur, brocoli, radis, cresson, roquette, navets, et toutes les variétés de chou), contiennent une famille de substances anti-cancer appelées « glucosinolates », qui contribuerait fortement à diminuer le risque de cancers digestifs, ceux du poumon, et peut-être ceux du sein. Certaines études parlent même d’une diminution nette du risque de cancers de la prostate (40%) chez les hommes qui consomment du chou-fleur au moins une fois par semaine.
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Que trouve t-on sur les étals en octobre ?

OctobreParce que c’est meilleur pour nous et pour la planète, il faut toujours essayer de manger les légumes et fruits de saison, locaux et si possible bio, voici une petite liste pour vous aider.

Quand les fruits et les légumes sont cueillis au bon moment, à bonne maturité et à la bonne saison, le goût et les vitamines sont au rendez-vous.

Manger des fruits et des légumes de saison permet également de répondre aux besoins nutritionnels du moment: l’hiver, les légumes sont plus riches en glucides (potimarons) et contiennent un peu plus de calories pour affronter le froid.

Tout le monde sait qu’en octobre on voit apparaître les courges sur les étals en vue de la soirée d’Hallowen … mais qu’est ce qu’il y a t-il d’autre ? 

Les légumes

  • Ail
  • Échalotte
  • Oignon
  • Betterave
  • Blette
  • Brocoli
  • Carotte
  • Céleri
  • Champignons : bolet, cèpe, girolle
  • Céleri
  • Choux : chou de Bruxelles, chou-fleur, chou-frisé, chou-sale, chou-rave
  • Courge, potiron, potimarron
  • Cresson
  • Endive
  • Épinard
  • Fenouil
  • Salade : laitue, mâche
  • Salsifis
  • Navet
  • Panais
  • Patate douce
  • Poireau
  • Poivron
  • Topinambour

Les fruits

  • Citron
  • Coing
  • Datte
  • Figue
  • Grenade
  • Kaki
  • Kiwi
  • Poire
  • Pomme
  • Prune
  • Raisin
  • Quetsche

Il faut penser aussi aux noix de Grenoble ou du Périgord qui se récoltent en octobre. Cependant, elles sont très fragiles; penser à les mettre directement au congélateur après avoir enlevé leurs coques. Allez piocher chaque jours : elles n’apportent que de bons gras.

 

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Salade de palourdes et avocat

Depuis sa découverte, je prépare cette recette en assiette complète du déjeuner accompagnée dans ce cas d’une belle salade de crudités. En quantité moindre, elle peut aussi être votre diner, si le quotat de protéines n’est pas atteint dans la journée (petit déjeuner non pris par exemple),servie avec une tranche de pain à indice glycémique bas tout juste grillée…

Extrêmement facile à réaliser, rapide et avec peu d’ingrédients et d’ustensiles, ce plat totalement sain permet de faire le plein d’Oméga 3. Et qui dit plein d’Oméga 3 dit meilleur équilibre de la balance Oméga 6 / Oméga 3, ce qui est très important pour notre santé. N’hésitez pas à cliquer ici pour en savoir plus sur le bienfait des Oméga 3. 

Le plus difficile est de trouver des avocats murs à point. Pensez à en avoir toujours chez vous à bonne maturation.

Le titre de cette recette annonce des palourdes mais rien ne vous empêche, en fonction de votre marché, de la réaliser avec des praires ou des coques par exemple. Pour choisir un coquillage ou un autre, le mieux est encore de privilégier le coquillage pour sa fraîcheur et la proximité de son lieu d’élevage ou de pêche. Achetez-les bien fermés ou vérifiez qu’ils se referment quand on les touche. Les coquilles doivent être intactespas abîmées, ni béantes.
La palourde,(environ 5cm de large), possède une coquille quadrillée à dominante grise. En France, elle est disponible toute l’année mais elle est à son apogée au printemps. 
La coque est moins grosse que la palourde (entre 3 et 4 cm). Sa coquille est blanche et grise, bombée et striée aux bords crénelés. Les coques sont surtout disponibles de septembre à mars.
Les praires sont plus grosses que le
s palourdes. Attention, certaines personnes peuvent avoir plus de mal avec la praire plus charnue et plus ferme.

Dans mon cas, je choisis toujours la palourde car je l’aime pour son petit goût de noisette. Cependant, dans cette recette, les fruits de mer étant cuits, on peut facilement intervertir car leur chair fait penser à celle des moules, en plus raffiné.

 

Les quantités  sont données pour 4 personnes en entrée ou 2 en plats principal.

Dans une grande sauteuse, faites ouvrir 35 palourdes environ à feu vif avec 20  ml d’eau. Égouttez et filtrez le jus à travers une passoire dans un bol.Réserver le jus.

Couper 1 bel avocat mur à point en petits dés et l’arroser du jus de 3 citrons verts pressés +  1 cuillère à soupe d’huile d’olive + 1 botte d’aneth haché + 150 ml de jus de cuisson.

Enlevez la demi-coquille du dessus et dressez les palourdes dans les assiettes ou dans un grand plat de services un peu creux, parsemez de préparation à l’avocat.

Dégustez tiède ou froid.

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Déchiffrer une étiquette alimentaire

 

Pour être acteur de sa Santé, il faut en premier lieu décider de ce que l’on veut dans son assiette. Pour ceci, enfiler d’abord une bonne paire de lunettes, voire même de loupes! Bien lire les emballages, les listes d’ingrédients et les tableaux nutritionnels vous permettra de comparer des articles et de choisir les produits les moins transformés, en évitant les pièges.

Essayez de faire vos courses dans des marchés ou petites surfaces, les supermarchés regorgent de produits transformés.
Choisissez un maximum de produits bruts, des légumes et des fruits locaux et de saison (voire bio) et des céréales complètes. Petit à petit voyez si, pour les produits transformés, vous ne pouvez pas les faire vous même à partir de matières premières saines et sans additifs ni conservateurs.
Il peut être utile de regarder également les tables ciqual :https://ciqual.anses.fr

Les labels
« élu pro-duit de l’année » ou « saveur de l’année » ne sont pas des labels auxquels il faut se fier car se sont souvent des produits hautement transformés regorgeant d’additifs (arômes et exhausteurs de goûts).
Pour le respect de l’ animal et de l’environnement, les labels biologique ou label rouge sont souvent justes. Les animaux sont alors nourris avec des aliments répondant à un cahier des charges précis et contrôlé régulièrement. Les animaux ont aussi moins recours aux traitements antibiotiques abusifs.

Les produits en tête de gondole
Attention, ces produits qui attirent le regard sont souvent à densité nutritionnelle faible.

Les belles illustrations
Ne tombez pas dans le panneau du packaging, les illustrations ne signifient absolument rien et peuvent même vous induire en erreur.

Les phrases accrocheuses
« allégé en », « sans sucre (ajouté) », « source de », « riche en », « naturel », « frais », « sans colorant », « sans additif », « contribue à réduire le cholestérol », « contribue à la solidité des os »…
Là encore, méfiez-vous de ces mentions qui peuvent vous détourner l’attention des autres mauvais ingrédients qui composent le produit.

La liste des ingrédients
Retenez toujours que plus c’est court, mieux c’est !
Elle renseigne sur le nombre, l’ordre et la qualité des ingrédients.

La liste des ingrédients inclue tous les ingrédients, y compris les additifs. Ils seront classés du plus important (de celui qui compose en majorité le produit) au moins présent. 
Cette liste doit comporter le moins d’ingrédients possible. Fuyez les très longues listes avec des noms que vous ne connaissez pas (E…, ou des noms extrêmement compliqués). Pour faire une mousse au chocolat, seulement des oeufs et du chocolat sont nécessaires, alors pourquoi trouvons-nous des mousses industrielless ayant des listes d’ingrédients à rallonges?

  • Les additifs
    L’additif peut être parfois « utlile » pour la conservation et pour limiter le développement de bactéries et de moisissures. Par exemple, l’acide acétique (E260), l’acide lactique (E270), le dioxyde de carbone (E290), l’acide ascorbique (E300) et l’acide citrique (E330).
    Les autres servent à améliorer la conservation, le goût, la couleur, l’aspect du produit ou même masquer parfois la piètre qualité des matières premières par l’ajout d’une substance quelle soit naturelle ou synthétique.
    On peut citer 3 livres sur les additifs alimentaires afin de savoir ce que sont la plupart des ingrédients cités sur les emballages. Corinne Gouget a écrit « le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner » aux éditions Chariot d’or, Marie-Laure André est l’auteur « des additifs alimentaires un danger méconnu », aux éditions Jouvence et enfin les éditions Larousse ont  sorti « le guide des additifs alimentaires ». Ainsi, on peut classer ces additifs en 3 catégories : « acceptables », « douteux » et « sur la sellette ». Reportez-vous en fin d’article pour voir la liste des additifs « acceptables ».
  • Les Arômes
    1. « Arôme naturel de X » : arôme 100% naturel composé d’au moins 95% de X (ex: arôme naturel de vanille réalisé à partir d’au moins 95% de vanille).
    2. «  Arôme naturel goût X » : arôme 100% naturel dont le goût est X mais qui n’est pas fait à partir de celui-ci. Ex: « arôme naturel goût fraise » = créé à partir de copeaux de bois. Il peut être interessant de les connaître pour éviter des allergies.
    3.  « Arôme naturel » (rien derrière) : arôme constitué de plusieurs sources 100% naturelles qui ne sont pas précisées et le goût qui en résulte n’a pas de dénomination.
    4.  « Arôme x » : arôme crée chimiquement mais le goût recherché est annoncé (ex: arôme crabe)

    5. « Arôme » (mot seul) : arôme crée chimiquement mais le goût recherché n’est pas annoncé.
    Si le mot « arôme » ne figure pas dans la liste des ingrédients, cela signifie que la saveur du produit est obtenue uniquement par les saveurs propres de chaque ingrédients qui le composent.
    Arôme naturel fraise Arôme naturel goût fraise Arôme naturel Arôme fraise ou Arôme
    Copeaux de bois 1 ou plusieurs produits naturels indéterminés
  • Les mots modifiés / transformés
    Evitez d’acheter un article qui aura dans ses ingrédients les mots « amidon modifié » ou « amidon transformé » et cherchez plutôt le mot « farine ». On privilégie toujours un ingrédients brut non transformé.
  • Les matières grasses
    Evitez les termes « huile partiellement hydrogénée », « huiles végétales », « huile de palme », « huile de palmiste » et « huile de tournesol » et privilégier plutôt le mot « beurre » ou  les huiles d’olive et de colza dont les mentions « vierge » et « première pression à froid » doivent toujours figurer, sinon cela signifie que huile a été obtenue à l’aide de solvants chimiques et par la chaleur. Elle n’est donc plus interessante et peut même être nocive. Lorsque les huiles végétales polyinsaturées sont soumises à de hautes températures ou à d’autres procédés comme l’hydrogénation, les acides gras de l’huile se transforment et deviennent des acides gras Trans, nuisibles à la Santé.
    Pour un article plus précis sur les lipides, cliquer sur ce lien.
  • Le sucre
    Tout d’abord, n’achetez jamais un produit dont le sucre est le premier ingrédient de la liste. Il est parfois difficile de connaitre tous les termes désignant du sucre. En voilant une petite liste pour vous aider: glucose, saccharose, maltose, lactose, galactose, fructose, maltodextrine, sorbitol E420, lactitol, érythrol, xylitol, maltitol E 965, mannitol E421, Xylitol 967, Isomalt E953, amidon, amylose, amylopectine, sucre inverti, sirop de glucose, dextrose, sirop de glucose-fructose, sirop de maïs
    Ensuite, toujours dans le but d’aller vers des ingrédients bruts, préférez toujours les produits qui ont dans leur listes d’ingrédients les mots : sucre ou miel et fuyez ceux qui contiennent des sirops de sucre inverti ou de glucose-fructose ou des amidons.
    Pour connaître la teneur exacte en sucre il faut alors se reporter au tableau nutritionnel.
  • Le sel
    Il faut impérativement s’informer sur le sel ajouté (sodium) car il est important de limiter sa consommation journalière à 5g par jour maximum (selon l’OMS). Le sel apparait dans la liste des ingrédients mais pour connaître la quantité de sel ajouté, il faut regarder dans le tableau nutritionnel. 
  • Les céréales
    Si le produit contient des céréales, privilégiez celles qui sont complètes ou semi-complètes. Attention, il faut que chaque céréale du produit le soit, c’est parfois trompeur. Pour en savoir plus sur les céréales, cliquer sur ce lien.
  • Les oeufs
    Dans les plats cuisinés, biscuits, gâteaux ou pâtes aux oeufs frais non bio, les oeufs qu’ils contiennent sont de classe 3. C’est à dire de poules élevées en cage (4 à 5 poules par cage, ce qui représente environ la taille d’une feuille A4 par poule).
    Pour l’achat d’oeuf, il est important de vérifier 
    le code inscrit sur la coquille de l’oeuf. Ce code est précédé de la mention: FR

    • Code 0: agriculture biologique(oeuf bio de poules élevées en plein air)
    • Code 1: oeuf de poules élevées en plein air(4m2 par poule)
    • Code 2: oeuf de poules élevées au sol en hangar(pas d’accès au plein air et lumière artificielle)
    • Code 3: oeuf de poules élevées en cage (4 à 5 poules par cage, ce qui représente environ la taille d’une feuille A4 par poule).
      Pour en savoir plus sur les oeufs, cliquer sur ce lien.

    La viande
    S’il y a de la viande dans ce que vous achetez, vérifiez que cela soit 100% pur muscle et non une « préparation bouchère ».

  • Le chocolat
    S’il apparait dans une liste d’ingrédients, il doit être le plus noir possible. Si vous cherchez à acheter des tablettes de chocolat, voici quelques conseils:
    * il doit être noir à plus de 80% de cacao(il est amer mais on s’y habitue progressivement. * Le sucre doit figurer à la 2ème ou 3ème place dans la liste des ingrédients (jamais en 1ère).
    * Les édulcorants ne doivent pas faire parti de la liste des ingrédients: maltitol, lactitol… Ces chocolats auront certes moins de sucre mais probablement plus de matières grasses et ces substances risques de perturber les intestins.
    * Faites attention aux chocolats fourrés, pralinés et aromatisés qui renferment beaucoup d’ingrédients artificiels et peuvent faire exploser le taux de sucre.
    * Si possible le choisir bio, pour éviter la lécithine de soja OGM …Varier les tablettes de chocolat noir pour varier les provenances.
    Pour en savoir plus sur le chocolat, cliquer sur ce lien.

Le tableau nutritionnel
N’étant pas obligatoire, il se peut que vous le cherchiez en vain.
En général, on trouve une première colonne, indiquant suivant les lignes la valeur énergétique (en cal) et la composition en nutriments
 (protéines, graisses, glucides, sucres, les graisses, les acides gras saturés, les fibres et le sel) pour 100g ou 100ml de produit puis une seconde pour 1 portion de … g ou …ml. Fiez-vous à la première colonne, pour 100g/ml.
Il peut arriver de trouver une colonne supplémentaire, intitulée « RNJ ». Il s’agit apports journaliers recommandés. Ne vous y fiez pas! Lorsque les produits cumulent piètre qualité nutritionnelle et indice glycémique élevé, les industriels rajoutent des minéraux et vitamines synthétiques, pas toujours très bénéfique à la Santé.

  • La valeur énergétique
    Les calories ne sont pas les seuls critères à prendre en compte. Il faudra se faire une idée supplémentaire avec les teneurs en protéines, en lipides et en glucides. Il faut, en général,  privilégier toutefois les aliments à moins de 200 Cal aux 100g et consommer avec modération ceux qui présentent plus de 400 Cal aux 100g. Toutefois, c’est un tout, il vaut mieux rechercher plus de calories mais à haute densité nutritionnelle, plutôt que moins de calories mais n’apportant rien à l’organisme (calories vides).
  • Les protéines
    N’oubliez pas que les protéines maintiennent un état de satiété durable. Ainsi, entre deux aliments de la même catégorie, choisissez celui qui apporte le plus de protéines.
    Pour en savoir plus sur les protéines, cliquer sur ce lien.
  • Les lipides
    Par la liste des ingrédients on a déjà une idée sur la qualité des graisses du produit. Question quantité, cela n’est finalement pas si important. Un aliment riche en lipides n’est pas forcément mauvais pour la Santé. Les acides gras regroupent un ensemble très hétérogènes. La composition dans les différents acides gras est nettement plus importante que la quantité. Il serait plus judicieux de connaître, par exemple, le ratio oméga-6/oméga-3 du produit, cela aurait une plus grande importance nutritionnelle.
    Pour un article plus précis sur les lipides, cliquer sur ce lien.
  • Les glucides
    Malheureusement, rien ne nous permet de savoir si les glucides de l’aliment sont à indice glycémique bas ou élevé.
    La ligne « glucides » désigne le nombre de grammes de glucides (amidons + sucres) contenus dans le produit. 
    Puis vient la ligne « dont sucres ». Le mot Sucres, avec un S, regroupe le sucre de table (saccharose ajouté par exemple par les industriels), le fructose (sucre des fruits), le lactose (sucre du lait) et également la molécule de glucose.
    Plus la teneur est basse mieux c’est, mais il faut vérifier dans la liste d’ingrédients qu’il n’y ait pas d’édulcorants synthétiques à la place.
    Il existe un site permettant de trouver tous les indices glycériques des aliments, vous y aurez accès en cliquant sur ce lien.
  • Le sel
    Le sel apparait sous la nomenclature « sel » ou « sodium ». 1 g de sel contient 0,4 g d’ion sodium et 0,6 g d’ion chlorure.
    Certains aliments (fromages à pâtes dures, saucissons…) ont des taux de sel extrêmement important. Certains produits ont des teneurs réduites en sel de 25 %, ce qui ne les classe pas pour autant dans des produits de qualités. Pensez quand même à véfirer tous les autres paramètres, et ne vous donnez pas l’autorisation d’en mangez beaucoup plus sous prétexte qu’il y a moins de sel! 

Les applications internet pour scanner les aliments (Yuka)
Ces applications nous permettent de voir qu’il y a une véritable prise de conscience de la part du consommateur qui a envie de manger mieux. Pour cette raison, ces applications sont parfaites mais malheureusement, cela signifie que l’on veut trouver de bons produits industriels… C’est là que ça se complique… Il n’y a pas de « bons » produits industriels. Les bons produits transformés sont ceux fabriqués soi-même partir de produits bruts locaux et de saison (et bio si possible). Ils contiennent alors le moins d’ingrédients possible et seront bien différents d’une saison à l’autre pour nous apporter les nutriments, minéraux et vitamines dont nous avons besoin à ce moment là de l’année. Les critères choisies par ces applications pour juger un produit oublient quelques points clefs. Ils se basent sur la présence ou non de certains additifs et sur la quantité de fibres, de sucre, de sel, le taux d’acides gras saturés (…) ce qui est certes déjà bien, mais malheureusement pas sur leur qualité, ce qui serait nettement mieux, permettant de choisir des produits à la densité nutritionnelle élevée et à bon équilibre d’acides gras.
Il serait judicieux aussi de prendre en compte l’impact des emballages alimentaires pouvant contaminer le produit et l’impact écologique du produit.
Ce qui est certain, c’est qu’un produit ayant un avis négatif sur Yuka est vraiment à éviter, en revanche méfiez-vous des produits bien notés


Voici un petit exemple de pain de mie d’une grande marque noté excellent 78/100 sur Yuka:
On peut lire sur l’emballage : 7 céréales et sans huile de palme, avec un packaging vert style bio/nature.
Voici la composition: Farine de blé 40%, eau, farine de maïs 6%, farine de seigle 4,1%, graines de tournesol 4,1%, sucre (glucides 41,2g aux 100g, dont sucres 5g aux 100g), gluten de blé, graines de soja toastées 2,4%, huile de colza, graines de lin 1,6%, arôme (contient alcool), levain de seigle déshydraté dévitalisé, sel (1,13g aux 100g), farine d’épeautre 0,7%, farine d’orge 0,7%, farine de riz 0,7%, farine d’avoine 0,7%, germe de blé 0,7%, son de blé 0,7%, levure, vinaigre, extrait d’acérola.
Voici ce que serait une analyse complète:

  • Ne pas se laisser impressionner par la mention « sans huile de palme », celle ci, hormis les problèmes écologiques n’est pas si catastrophique d’un point de vue nutritionnel, ni même par le mention « 7 céréales » qui peut faire penser à un produit sain », et encore moins par la couleur verte! a reste un produit purement industriel.
  • La liste d’ingrédients est longue ce qui est déjà pas super.
  • Les farines ne sont pas complètes donc ce sont des farines raffinées dépourvues de nutriments importants et de fibres.
  • L’Huile de colza n’est pas suivie de la mention « vierge » ni « première pression à froid ». Elle est donc obtenue par des solvants et à très haute température. L’industriel met en avant qu’il n’y a pas d’huile de palme mais hormis les problèmes écologiques celle-ci n’est pas si catastrophique d’un point de vue nutritionnel et sûrement moins qu’une huile non vierge ni pressée à froid.
  • La teneur en sel n’ets pas négligeable : plus d’1g au 100g.
  • Le mot arôme n’a pas de suffixe qualitatif ce qui veut dire qu’il est artificiel.
  • Les graines de lin pourraient être une bonne idée mais non moulues elles ont nettement moins d’intérêts.
  • Les graines de tournesol ne sont pas un atout dans ce pain de mie, n’étant pas totalement équilibrées en termes d’acides gras
  • L’ajout de germe de blé riche en nutriments peut être plutôt positif mais ici le pourcentage est vraiment faible.
  • Le point positif est la fermentation à base de levain (et non de levures).
  • Le son de blé est là pour compenser le fait que les farines ne soient pas complètes.
  • La quantité de sucre n’est pas dramatique (5g aux 100 g)  si on considère que l’on ne mange qu’une portion raisonnable (30 g )

Après analyse de la sorte, ce pain de mie ne peut pas être classé « excellent ».


Les additifs acceptables:
Ceux qui présentent un « * »  sont des additifs autorisés dans la règlementation bio.
Tous les autres n’apparaissant pas dans cette liste sont donc douteux ou sur la sellette.

E100 Curcumine
E101 Riboflavine
E140 Chlorophylle
E160c Extrait de paprika
E161 Xanthophylles
E170 Carbonate de calcium*
E297 Acide fumarique
E300 Acide ascorbique, vitamine C*
E301 Ascorbate de sodium*
E302 Ascorbate de calcium
E304 Palmitate & stearate d’ascorbyle
E306 Tocopherols*
E307 Alpha tocopherol
E308 Gamma-tocopherol
E309 Delta-tocopherol
E322 Lecithines
E330 Acide citrique*
E331 Citrate de sodium*
E332 Citrate de potassium
E333 Citrates de calcium*
E334 Acide tartrique*
E335 Tartrate de sodium*
E336 Tartrate de potassium*
E337 Tartrate de sodium et potassium
E350 -351 Malates
E392 Extrait de romarin*
E400 Acide alginique*
E401 Alginate de sodium*
E402 Alginate de potassium*
E403 Alginate d’ammonium
E404 Alginate de calcium
E417 Gomme tara
E418 Gomme gellane
E440 Pectines*
E464 Hydroxypropy- lmethylcellulose*
E470 Sels d’acides gras
E481 -E482 Lactylates
E483 Tartrate de stéaryle
E500 -E504 Carbonates*
E528 Hydroxyde de magnesium
E551 Dioxyde de silicium*
E558 Bentonite
E570 Acide stearique
 E574 -E579 Gluconates
E585 Lactate ferreux
E901 Cire d’abeille
E902 Cire de candelilla
E903 Cire de carnauba
E920 L-cystéine
E938 Argon*
E939 Helium
E941 Azote*
E944 Propane
E948 Oxygene*
E949 Hydrogene
E959 Dihydrocalcone de néohespéridine
E1103 Invertase

Article réalisé à partir de plusieurs recherches ainsi que grâce à la formation nutrition de Angélique Houlbert et Julien Venesson.

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« Pizza » design noire et blanche

Je ne savais que faire du boudin noir qui se trouvait dans mon réfrigérateur jusqu’à ce que je tombe sur la recette de la pizza design noire et blanche dans le journal des femmes-cuisine.  Cependant je n’avais pas pâte à pizza à utiliser et rien pour en faire. J’ai alors repensé à la recette naans à ig bas qui peuvent tout à fait mimer une pâte à pizza.
Vous avez accès dans ce blog à la recette de ces savoureuses galettes multi-usages prêtes en un tour de main toutes souples, gonflées et dorées en cliquant ici.

Afin de respecter une alimentation équilibrée, il sera important d’accompagner ces pizzas de légumes : de la salade et des crudités semblent accompagner à merveille ces délicieuses pizzas. Vous trouverez dans ce blog, un article détaillé sur l’assiette équilibrée du quotidien (ici).

La ricotta est un fromage frais italien à base de lait de brebis ou de chèvre. La pleine saison de la dégustation se situe dejuin à septembre. 

Une fois les « naans » réalisés (ou une patte à pizza) mais pas cuits, il faut 2 autres ingrédients uniquement : la ricotta (fromage frais italien à base de lait de brebis ou de chèvre) et le boudin noir.

Préchauffer le four à 210°.

Etaler la ricotta sur les pizzas.

Déposer dessus des rondelles de boudin noir.

Enfourner pour 15 minutes.

Déguster avec une salade verte et un bol de crudités.

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Galettes de brocolis

En septembre, on trouve de beaux brocolis sur les étals. Malheureusement ce n’est pas toujours facile d’en faire manger aux enfants. J’ai alors cherché des recettes de galettes de brocolis. C’est sur le site biodélices que j’ai trouvé celle qui m’inspirait le mieux, à base de flocons d’avoine pour un indice glycémique bas. Je n’ai pas été déçu. 

Idéales en accompagnement, ces galettes sont très simples à réaliser et délicieuses à manger ! Elles peuvent très bien, également, remplacer le pain des burgers. 

Cette recette est végétarienne et même végan, donc sans lactose également. En revanche, par la présence des flocons d’avoine, ces galettes contiennent du gluten

La recette nécessite du vinaigre de riz, très honnêtement, je ne sais pas pour quelle raison donc je ne sais pas par quoi vous le faire remplacer si vous n’ en avez pas.

Dans une casserole: cuire 1 minute dans l’eau bouillante salée les fleurettes d’une tête de brocolis.
Dans le bol d’un robot : 1 oignon émincé grossièrement + les fleurettes brocolis bien égouttées + 60g de flocons de céréales (flocons d’avoine, de sarrasin, d’épeautre, de quinoa en fonction du modèle alimentaire suivi) + 1 cuillère à soupe de sauce soja salée + 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz . Mixer jusqu’à l’obtention d’une pâte. (Au Thermomix: 10 Sec / Vit 3)

Avec les mains mouillées, former des galettes.

Dans une poêle huilée, faire cuire les galettes des 2 côtés, quelques minutes.

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Que trouve t-on sur les étals en Septembre ?

Parce que c’est meilleur pour nous et pour la planète, il faut toujours essayer de manger les légumes et fruits de saison, locaux et si possible bio, voici une petite liste pour vous aider.

Quand les fruits et les légumes sont cueillis au bon moment, à bonne maturité et à la bonne saison, le goût et les vitamines sont au rendez-vous.

Manger des fruits et des légumes de saison permet également de répondre aux besoins nutritionnels du moment: l’hiver, les légumes sont plus riches en glucides (potimarons) et contiennent un peu plus de calories pour affronter le froid.

Pour moi, Septembre est synonyme de Champignons ! C’est aussi le mois de mon anniversaire !!!! Et pour vous? 

Les légumes

  • Artichaut
  • Céleri
  • Haricots
  • Aubergine
  • Carotte 
  • Poivrons
  • Blette
  • Beterave
  • Brocolis
  • Choux
  • Concombre
  • Champignons
  • Courge – Potimaron
  • Courgettes
  • Epinard
  • Oignons
  • Panais
  • Poireau
  • Radis
  • Tomates
  • Artichaud
  • Cresson
  • Fenouil

Les fruits

  • Citron
  • Figue
  • Framboise
  • Marron
  • Melon
  • Mirabelle
  • Pêche
  • Mûre
  • Myrtilles
  • Poire
  • Prune
  • Raisin
  • Coing
  • Noix
  • Pastèque
  • Pomme

 

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Salade d’asperges vertes

Les premières asperges sont là. Je vous ai re-publié il y a quelques jours, une recette de sauce miel-moutarde pour accompagner des asperges vertes servies avec du fromage frais de chèvre et du magret de canard séché que Julien Sebbag nous avait partagé lors du 1er confinement et pour laquelle j’ai eu un réel coup de coeur. Mais la salade que je vous présente aujourd’hui est tout aussi délicieuse. Je sais pas vous mais jusqu’à présent la cuisine des asperges à la maison c’était cuites à l’eau et accompagnée de vinaigrette ou de mayonnaise. En réalité il y a de nombreuses déclinaisons possibles bien plus originales.

La recette de cette salade vient du site marmiton. Je n’ai pas grand chose à vous raconter à son sujet si ce n’est qu’elle est extrêmement facile à faire et qu’il ne faut pas se fier à la présence de céleri branche dans la recette pour tourner immédiatement la page. Asperges – Citron – Céleri – Pignons et Lard se marient à merveille. Le résultat est une salade fraîcheur pleine de saveurs.

Cette salade a tout son sens au diner. Le lard n’apportera pas assez de protéines pour en faire une assiette complète du déjeuner, il faudra y ajouter une viande ou un poisson. Son avantage est qu’elle est sans gluten et sans protéines de lait.

Cuisson des asperges :
Couper le pied terreux de 2 bottes d’asperges vertes et les faire cuire 8 min dans l’eau bouillante. Dès la fin de la cuisson, les passer sous l’eau froide pour couper la cuisson et les couper en 2.

Réalisation de la vinaigrette :

Dans un bol mélanger 1 cuillère à café de moutarde (j’ai un petit faible pour celle à l’ancienne) + 1 cuillère à soupe de vinaigre (je préfère celui de cidre) + 4 cuillères à soupe d’huile (je fais en général 3 cuillères de colza et 1 d’olive) + un trait de vinaigre balsamique sans sucre ajouté + 1/2 citron jaune bio coupé en petits morceaux. Bien mélanger.

Le reste :
Dans une poêle sans matière grasse, faire colorer une poignée de pignons de pins. Bien surveiller car ils deviennent très vite trop noirs. Les réserver.
Dans la même poêle et sans matières grasses, faire griller 3 ou 4 tranches fines de lard. Les réserver sur du papier absorbant. Puis les couper en morceaux.
Couper en petits morceaux une branche de céleri, préalablement rincée.

Dressage :
Mélanger les asperges, le celeri et la vinaigrette. Parsemer de pignons et de lard en morceaux.
Saupoudrer de zestes de citron bio.

Servir.

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Le levain : entre magie et poésie

Je fais parti des personnes qui ont profité du confinement pour se mettre au levain maison. Je voulais essayer depuis longtemps le levain car il a toute sa place dans l’alimentation à indice glycémique bas.

En effet, tous les pains ne se valent pas (vous pouvez accéder à l’article en cliquant ici) en fonction du type de farine bien sûr, mais aussi en fonction de l’utilisation de levain ou de levure de boulanger.
L’utilisation du levain a plusieurs avantages :

  • Le pain au levain a un indice glycémique plus bas. En effet, la panification au levain génère des acides organiques, et cette acidité contenue dans le pain, en ralentissant la vidange gastrique, amoindri les pics de glycémie.
  • De plus, la présence de levain détruit une grande partie de l’acide phytique : les minéraux seront donc mieux absorbés.
  • Et enfin, le levain hydrolyse le gluten, le prédigère. Il devient alors plus digeste.

Qu’est ce que le levain ?
Un petit animal de compagnie ? Oui presque ! On observe ce mélange de farine et d’eau buller, se développer et se renforcer… On part de presque rien pour arriver à un ensemble de micro-organismes en activité… jusqu’à en obtenir du pain!
En cette période un peu compliquée, cet aspect magique fait du bien.
On est loin des recettes techniques. Pour créer un levain, il faut de la patience, observer avec sensibilité, s’en occuper, savoir ajuster et s’adapter… presque l’apprivoiser. Et quand il est enfin actif, il ne réagit pas toujours de la même façon. Il n’a pas d’horloge, il n’est ni contrôlable ni prévisible.
La coutume veut que l’on attribue un prénom à son levain… On voit souvent sur les réseaux sociaux Marcel, Maurice, Raoul…. Après de multiples échecs, le jour où le mien est né, son style « beau & fort », m’a plutôt inspiré …  Jason (Bourne). Voila comment Jason est né chez moi pendant le confinement, contre le radiateur de la buanderie, chauffée à 23° au mois d’Avril pour l’occasion… Oui ce levain a un coût et une taxe carbone relativement élevée mais j’en suis fière et heureuse de faire mon pain.
Concernant le coût, en parcourant la recette, vous verrez que les quelques étapes durant la naissance du levain nécessitent de jeter une partie du levain à la poubelle à plusieurs reprises. Pour éviter ce gaspillage, il existe des recettes de crêpes ou pancakes dans lesquelles on utilise ce levain mais je n’ai pour le moment pas étudié ceci. Je mettrai cet article à jour quand j’aurai fait quelques recherches et essais. 

Comment s’y prendre ?
Quand j’ai démarré l’aventure, je suis allée d’échecs en échecs, des centaines de grammes de farine sont parties à la poubelle… De nombreux paramètres rentrent en comptent dans la naissance du levain. Je vous partage ce qui a finalement fonctionné pour moi, mais vous trouverez de multitudes d’autres « recettes » des plus simples aux plus pointues. Il n’y a pas de recette miraculeuse car ce n’est pas une science exacte… A voir ce qui marche chez vous…

Concernant les proportions de farine et d’eau, j’ai choisi les conseils de Cécile Decaux auteure de l’ouvrage Levain (La Plage), que j’ai trouvé sur différents site internet car malheureusement son livre est en rupture. Il m’est impossible de citer (et je m’en excuse) les différentes personnes à qui j’ai piqué des conseils par ci par là sur internet, sur des blogs, dans des forums…. Des heures de recherches pour arriver à réussir après de nombreux échecs, je remercie pour toutes ces personnes.

Mes conseils :

  • Farine de seigle bio T170 : si elle est traitée, elle sera moins riche en micro-organismes. Or, le levain fonctionne grâce aux bactéries présentes dans la farine.
  • Eau de source : Les bactéries n’aiment pas trop le chlore présent dans l’eau du robinet.
  • Ajouter toujours l’eau de source en premier puis la farine
  • Balance précise à chiffres et non à aiguille.
  • Maryse en silicone : ne jamais utiliser de bois (s’il est atteint, il risque de contaminer le levain).
  • Cuillère à soupe (pour prendre la farine si besoin)
  • 2 Bocaux en verre transparent (un petit d’environ 500 ml et un grand de 750 à 1000 ml)dont vous connaitrez leurs poids vide et sans couvercle.
  • 2 élastiques
  • du papier absorbant
  • Une pièce sans courant-d’air et chauffée entre 22 et 25°
  • Penser à rincer à l’eau de source tout ce que vous utilisez (bocal et maryse) car s’il reste des traces de détergent de lessive dessus, vous risquez de tuer votre levain.
  • Ne jamais jeter du levain dans l’évier mais toujours à la poubelle !

Naissance du levain en 3 étapes

Avant de vous lancer dans la 1ère étape, je vous conseille de lire l’ensemble de l’article, y compris le début.
Etape 1
 (noter le jour et l’heure) :

Prendre le grand bocal en verre (nécessité de voir à travers) sans couvercle et le peser. Bien noter son poids vide et sans couvercle.
Personnellement j’ai utilisé ce que j’avais, un bocal en verre le parfait de 750-825 ml, (poids vide 400g). Il parait un peu gros pour les 20g de farine à venir dans cette étape mais à l’étape 3 il y aura en tout 180g de farine et autant d’eau.
Rincer à l’eau de source le bocal en verre et une spatule en silicone (maryse).
Dans le bocal : 20 g d’eau de source + 20g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.

Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

En plus ou moins 24h, on peut voir apparaitre des petites bulles et une impression de gonflement.

Etape 2 :
Retirer l’essuie-tout et l’élastique de surveillance du niveau.
Rincer la maryse à l’eau de source et s’en servir pour bien remuer le levain.
Ajouter dans le bocal 40 g d’eau de source + 40 g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.
Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

On observe sur 12h environ que le mélange gonfle un peu et la présence de petites bulles.

Etape 3 
Retirer l’essuie-tout et l’élastique de surveillance du niveau.
Rincer la maryse à l’eau de source et s’en servir pour bien remuer le levain.
Ajouter dans le bocal 120 g d’eau de source + 120 g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.
Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

En 8h, le levain va gonfler (dépasse légèrement) le niveau de l’élastique et on observe des petites bulles. Ce sera le signe de la naissance de votre levain ! Choisissez-lui un prénom.
Cependant naissance ne veut pas dire mur pour faire du pain, il faut encore quelques jours de patience.

Croissance du levain jusqu’au « levain-chef » :

Une fois l’étape 3 et votre levain baptisé de son petit nom, il faut le faire murir, le rendre dynamique pour qu’il soit prêt à faire du pain.

Etape 4 :
Prendre le second bocal en verre (le plus petit) sans couvercle et le peser. Bien noter son poids vide. Cette fois j’ai utilisé le bocal en verre le parfait de 500-535 ml, (poids vide 305 g).
Rincer le bocal N°2 à l’eau de source.
Retirer l’essuie-tout et l’élastique de surveillance du niveau sur le bocal N°1.
Si une grosse croute s’est formée sur le dessus, après l’avoir retirée délicatement, la mettre à la poubelle.
Rincer la maryse à l’eau de source et s’en servir pour bien remuer le levain du bocal N°1.
Poser le bocal N°2 vide sur une balance et faire la tare (le poids doit être à 0 bocal compris). Verser dans ce bocal 50g de levain prélevé dans le bocal N°1. Jeter à la poubelle le levain restant dans le bocal N°1.
Faire un rafraîchi : ajouter dans le bocal N°2 : 50g d’eau de source + 50g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.
Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

En 24h (peut-être moins), le levain doublera de volume par rapport au niveau de l’élastique.  

Etape 5 et suivantes :
Il faut rafraîchir voter levain.

Le but est de garder 50g de levain et de rajouter le même poids en farine de seigle T170 et en eau de source.
Additionner 50 au poids de votre bocal vide sans couvercle pour connaitre le poids de votre bocal contenant 50g de levain. Le mien faisait 305g donc il doit peser 355g s’il contient 50g de levain.
Retirer l’essuie-tout et l’élastique de surveillance du niveau sur le bocal. Si une grosse croute s’ést formée sur le dessus, après l’avoir retirée délicatement, mettez la à la poubelle.
Rincer la maryse à l’eau de source et s’en servir pour bien remuer le levain. Mettre la balance à 0 et poser le bocal contenant le levain. Retirer du levain de votre bocal jusqu’a ce que le poids affiché sur la balance soit le poids de votre bocal vide + 50. Jeter à la poubelle le levain retiré.
Ajouter dans le bocal 50g d’eau de source + 50g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.
Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

Répétez cette opération plusieurs jours de suite jusqu’à ce que votre levain soit bien dynamique : il doit doubler de volume très rapidement après l’avoir rafraîchi, il doit être mousseux, aéré et doit avoir une odeur agréable. Il est alors appelé « levain-chef ».
Si toutes les conditions sont réunies et que les conseils sont bien appliqués, en quelques jours il devient dynamique et suffisamment mur pour faire du pain.

Conservation du « levain-chef » :

Il existe 2 possibilités :
Vous faites du pain souvent :
Dans ce cas, laisser votre « levain-chef » à température ambiante mais il doit être rafraîchi plusieurs fois par semaine pour ne pas stopper la fermentation.

Vous faites du pain de façon occasionnelle :
Une fois bien dynamique, placer votre « levain-chef » au réfrigérateur. Il peut y rester sans soin durant 3 semaines maximum. Mais, même au réfrigérateur, il est important de le rafraîchir de temps en temps pour ne pas stopper la fermentation. Le sortir du réfrigérateur et attendre qu’il revienne à température ambiante. Puis rafraîchissez-le de la même façon que l’étape 5.

Le levain jeté durant les rafraîchis, peuvent être utilisés (pour éviter le gaspillage) dans des recettes de crêpes ou pancakes dans lesquelles on utilise ce levain mais je n’ai pour le moment pas étudié ceci. Je mettrai cet article à jour quand j’aurai fait quelques recherches et essais. 

Panification : Création d’un « levain-tout-point » :

Cette étape peut demander 8 à 24h. Prévoir ce délai dans la réalisation de votre pain. En vue d’une panification, il est important de rafraîchir le « levain-chef » pour concentrer sa teneur en micro-organismes. Le levain pour la panification doit être tout frais. S’il sent fort après le premier rafraîchi, n’hésitez pas à faire plusieurs rafraîchis successifs.
En général, les recettes de pain nécessitent 150g de « levain-tout-point » pour 500g de farine.
Si le bocal contenant le levain était en attente au réfrigérateur, le sortir et attendre qu’il soit à température ambiante avant de faire quoi que ce soit.

Puis, retirer l’essuie-tout et l’élastique de surveillance du niveau sur le bocal. Si une grosse croute s’est formée sur le dessus, après l’avoir retirée délicatement, mettez-la à la poubelle.
Rincer la maryse à l’eau de source et s’en servir pour bien remuer le levain.
Rincer un grand bocal en verre transparent vide de 750ml à 1000ml (utilisé à l’étape 1) à l’eau de source, puis le poser sur la balance.
Pour obtenir 150g de « levain-tout-point » : verser le levain dans ce grand bocal vide jusqu’à ce que la balance affiche 70g. (Le levain restant dans le petit bocal peut servir à faire des crêpes ou autres réalisations, plutôt que de le mettre à la poubelle, mais je n’ai pour le moment pas encore de recettes à vous communiquer. Pour le moment, plutôt que de jeter, je le rafraîchi et l’offre à mon entourage en tant que « levain-chef » ).
Ajouter dans le bocal 70g d’eau de source + 70g de farine de seigle bio T170.
Bien mélanger à la maryse, racler les parois et essayer d’étaler au mieux pour bien voir le niveau à travers le bocal. Mettre un élastique autour du bocal à hauteur du levain pour bien repérer le niveau.
Poser sur le bocal une feuille de papier essuie-tout et la maintenir avec un élastique.
Placer ce bocal dans une pièce sans courant d’air et dont la température se situe entre 22 et 25°.

Dès que le levain aura doublé de volume, il sera prêt pour la panification. Un levain prêt pour la panification est appelé « levain-tout-point ».
Prélevez 150g de levain pour l’utiliser immédiatement dans la panification et remettre le levain restant dans un bocal en verre transparent plus petit (500ml environ), propre et préalablement rincé à l’eau de source. Il devient votre nouveau « levain-chef ».
En fonction de son usage à venir, se référer au paragraphe « conservation du levain ». 

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